Il y a toujours beaucoup de temps à consacrer à la bibliothèque. Nous avons apporté plus de 150 livres couverts que nous avons numérotés, fichés et rangés.

Dans la partie enfants et jeunes et avec l'aide des volontaires allemands Benoît et Kim nous avons nettoyé, inventorié, réparé, rangé les livres. Nous avons également veillé à ce qu'il y ait dans chaque album aient une fiche de prêt (verte) glissée dans une pochette collée à la couverture et une fiche de date de retour. Certains albums n'étaient pas tamponnés, ni même numérotés sur la page de garde, nous avons alors cherché leur numéro dans le fichier de la bibliothèque, lorsqu'ils n'étaient pas enregistrés, nous avons créé de nouvelles lignes dans le fichier inventaire.

Nous avons également nettoyé et réorganisé les rayonnages des dictionnaires et des romans pour enfants.

Les albums pour enfants, dépoussierés, classés, rangés...

Côté ludothèque, les jeux qui restent (très peu) sont bien rangés et entretenus. Par contre, à part quelques pots de peinture il n'y a plus du tout de petit matériel. Nous avons laissé ce qui nous restait.

Laurent et Gilbert apprennent à reconstituer un puzzle	Le classique memory, devant l'entrée de la bibliothèque.

Nous avons rencontré de nombreux écoliers et collégiens habitués à venir à la bibliothèque dès qu'ils ont un peu de temps libre. Ils demandent conseil pour choisir les livres à lire, demandent aux agents ou volontaires présents les puzzles ou des jeux de société. On voit qu'ils ont l'habitude d'y jouer et ils prennent grand soin des livres aussi bien que des jeux. C'est vraiment très positif.

Les élèves parrainés du collège pourraient donner quelques heures de leur temps libre pour nettoyer les livres, vérifier la présence des fiches de prêt, ranger les rayonnages, signaler les livres détériorés et faire des comptages réguliers. Les élèves parrainés aux meilleurs résultats scolaires et dispensés de répétitorat auraient en contrepartie pour mission de lire des histoires aux plus jeunes (mini groupes) ce qui ferait découvrir la lecture plus rapidement aux non-lecteurs, donnerait encore plus envie de consulter les albums en sachant qu'on va en connaître le contenu mais aussi attirerait très rapidement encore plus d'enfants.

L'organisation et la supervision de ces différentes actions pourraient être confiées à Benoît et à Kim.

En rangeant et réorganisant les albums, nous avons constaté que de très nombreux livres enregistrés dans le fichier de la bibliothèque manquaient dans les rayonnages. Ces manques ne correspondent pas à des livres empruntés par des enfants et qui ne seraient pas encore revenus ; le système de prêt semble maintenant très bien organisé, la sensibilisation dans les écoles a l'air d'avoir porté ses fruits. Les livres qui disparaissent sont donc difficilement identifiables. Nous n'avons pas eu le temps de faire un inventaire précis des livres encore présent, mais il nous semble indispensable d'en faire un pour pouvoir enfin connaître la liste des livres réellement disponibles à la bibliothèque.

Peut-être serait-il utile d'expliquer par la voie des ondes ou du journal local la mission de la bibliothèque dans le village mais aussi que sa durée dans le temps est tributaire du comportement de tous. La responsabilisation des élèves parrainés, leur participation active, devrait limiter la disparition des livres mais leur permettraient aussi de réaliser qu'ils peuvent aider l'ONG.

Les divers fonctionnements de l'ONG concernant les enfants pourraient être rappelés lors de la remise des fournitures mais aussi plusieurs fois dans le courant de l'année.

Cette année, changement de saison ! Boukombé nous a accueillies, Gisèle et moi, pendant les congés de Noël et du nouvel an. Nous sommes arrivées le dimanche 18 décembre en fin de journée après une interminable journée de car entre Cotonou et Nati. Heureusement, comme chaque fois, l'accueil d'Augustin est si chaleureux que les centaines de kilomètres sur les routes défoncées sont aussitôt oubliées !

Dès le lendemain de notre arrivée, une réunion a été organisée avec les agents de l'ONG dans les locaux des mille lucioles. Cette réunion nous a permis de nous informer sur les dernières actions des mille lucioles sur les rôles et tâches attribuées aux différents agents. Isabelle s'occupe de la bibliothèque, soutenue par Kim et Benoît, deux volontaires allemands à Boukombé pour une année mais elle gère également tout ce qui concerne les parrainages des écoliers et collégiens. Hervé est maintenant agent permanent de l'ONG, il s'occupe notamment de suivre la scolarité des collégiens et assure le répétitorat le mercredi et le samedi. L'ONG  a également largement développé son volet santé avec la présence permanente d'un infirmier : Pascal et d'une aide soignante : Barikissou qui travaillent dans les locaux.

Nous avons également précisé les thèmes de notre mission. Ainsi pendant deux semaines, nous avons

• assuré des séances de soutien scolaire,
• fait le tour des écoles et des familles pour faire le point sur les parrainages,
• organisé une fête pour les enfants,
• bien sûr passé beaucoup de temps dans la bibliothèque !

Amadine, devant l'entrée de la bibliothèque, dans les nouveaux locaux de l'ONG.

Après une longue journée de route et de visites, nous arrivons à Kamaté- Shakaloké : le refuge des papions (prononciation locale pour papillons) lieu d'éco-tourisme et de protection de la nature.

(clic ici pour visiter leur site)

 Cerné de collines rocheuses et verdoyantes, le site est magnifique. Nous dînons sous une paillotte en compagnie du gérant qui nous raconte ses projets de manière fort passionnée et nous propose une randonnée dans les hauteurs pour le lendemain matin pour admirer un paysage grandiose. Loukouman,qui est déjà venu ici, se désiste "c'est trop dur ", mais nous, nous décidons d'y aller. Kathrine, une jeune volontaire allemande qui travaille ici depuis un an sera notre guide si nous l'acceptons : beaucoup de touristes préfèrent un guide local nous dit-elle mystérieuse. La différence ? Elle ne pratique pas le quart d'heure africain...

C'est reparti !

Comme chaque année à la même période, les livres, les jeux, les colis pour nos amis de Boukombé s'entassent un peu partout dans la maison. Et comme toujours, le suspens restera entier jusqu'au moment de faire les bagages : tout cela tiendra-t-il dans nos six valises ???

Préparation des pochettes pour les élèves, rangement de tout le matériel que nous laissons à l'ONG, des livres pour la bibliothèque, des jeux pour la ludothèque et bouclage des valises : nous nous sommes couchées à 2h 30 ! La journée sera bien remplie, mais ce sera la dernière à Boukombé...

Nous partons vers 8h pour l'école comme tous les jours ou presque puisque ce matin nous portons nos "tenues africaines".Pas vraiment de travail scolaire mais plutôt finition des masques, répétition du chant. Les maternelles viennent visiter la grande école et participer à la fête. Les appareils photo ont fort à faire.

Vers 10h30, Noël lance le début des festivités en nous conviant à nous installer sous le bouquet d'arbres ont nous attendent quelques pupitres. Noël nous remercie longuement et chaleureusement, et chacune à notre tour, à sa demande, nous prononçons quelques mots.

Il déclare ensuite : "Le dernier mot sera pour le directeur !". Celui-ci s'exécute sans hâte : il va parler du continent africain, du passé, des enfants, de l'école, des idées préconçues mais aussi des échanges, de la beauté des paysages, de l'avenir. Un subtil discours économico-politique terriblement réaliste et résolument optimiste.

Tous les enfants qui ont participés à la mission du 3 août : les maternelles au premier plan puis les CP, les CE1, CE2 et au fond les CM1 entourés du directeur de Koucouangou, de Noël et des animateurs de l'école maternelle.

Noël reprend son rôle d'organisateur et range, en quelques minutes, les 67 élèves plus les petits de la maternelle, par taille et par classe sans aucun embouteillage ! C'est le moment de distribuer les pochettes de matériel, puis de nous rendre, plus ou moins en lignes, devant un bâtiment scolaire pour la photo de groupe.

Pour chaque élève de l'école de vacances : un cahier, deux bics, des crayons, une gomme, des crayons de couleur, des feutres, une règle...

Les appareils photos sont de plus belle au travail et ils trouvent toujours des volontaires pour poser...

Il est largement midi, lorsque nous retournons à la maison toujours en compagnie d'enfants : certains s'en vont, d'autres restent, d'autres partent et reviennent.... Nous n'en finissons plus de faire des photos...

Il est temps d'y aller... alors après un bon repas (nous avons mangé le poulet offert par les parents de Pascal et très bien cuisiné par Célestin) nous montons dans le 4x4 d'Augustin sans trop nous retourner.

La carte mémoire de mon appareil photo n'est pas encore tout à fait pleine. J'en profite donc  pour emporter avec moi des images de la route et des magnifiques paysages qui nous entourent. C'est encore une fois difficile de quitter Boukombé et tous ces petits qui agitent leurs mains sur le bord du chemin... Il me semble pourtant que les adieux sont un peu moins tristes que les années précédentes ; peut-être que nous commençons enfin à comprendre que même si le stress de notre vie me rattrapera bien vite au retour,  un petit bout de Boukombé restera en moi et que je ne pourrai faire autrement que de revenir...

Augustin et Noël, qui nous a rejoint en moto, vont faire en sorte que cette dernière après-midi à Natitingou soit :

- instructive : nous allons visiter le musée à la découverte des différentes constructions de tatas

- conviviale : nous nous rendons chez Célestine la couturière pour lui montrer ses robes (que portent Meryl et Marion) et en commander d'autres ; nous allons aussi chez Noël pour un dernier coucou à Meryl et à sa maman Sabine

- gastronomique : nous finissons très agréablement "le soir" au bar de La Brèche en dégustant des beignets à la banane, des bolos-bolos, en sirotant de la bière béninoise et des sucreries.

Meryl, Sabine et... Meryl

Il est tard...nous embarquons dans le mini bus à destination de Tanguiéta où nous dormirons ce soir...